Les bonnes pratiques

d'amarrage

Il fait beau ! Un cordage relie le bateau au quai. Son propriétaire s’absente plus longtemps que prévu. Le vent se lève et tout change…
« Allo ! Monsieur…, une amarre de votre bateau est rompue. Ce n’est pas grave, mais l’échelle de bain est tordue… un éclat de gel-coat sur la coque… »

La Capitainerie remplacera l’amarre défectueuse (aux frais du propriétaire), mais il peut y avoir des dommages sur les voisins, le bateau lui-même ou les installations portuaires.

Ce genre de situation, très fréquente, se prévoit ! Chaque année, un événement naturel arrive et avec lui les dégâts ! Un mouillage bien dimensionné et réalisé est la meilleure des assurances et la moins onéreuse. Ce dossier aidera le plaisancier à confectionner un amarrage sans surprise. Vous ne trouvez pas l’information nécessaire sur cette page ? N’hésitez pas à nous contacter.

Ce qu'il faut

savoir

Ce qui est interdit

S’amarrer sans autorisation sur une place de port.

Les balcons, bouts-dehors ou passerelles relevées débordant sur le quai.

S’amarrer sur la pendille en nylon plombé car elle n’est pas conçue pour cet usage.

Fixer des appareils sur les quais (échelles d’accès, protections…) sauf autorisation de la Capitainerie.

ce qui est obligatoire

Tous les bateaux, hormis les pneumatiques, doivent être équipés de taquets d’amarrage avant et arrière ainsi que de pare-battages.

Ce qu’il faut éviter

Les amarres réglées à une longueur définitive (surtout si elles sont courtes) car elles ne permettent pas de mollir l’arrière pour reprendre l’avant.

L’utilisation du polypropylène pour les aussières et les pare-battages, pour son peu de résistance au frottement et la mauvaise tenue des nœuds.

Capeler une aussière directement sur le bollard pour un amarrage permanent. Avec le marnage, la rugosité des quais et les efforts, l’usure serait rapide.

Laisser une amarre en tension en contact avec une pièce anguleuse (patte de l’ancre, chaumard inversé, support de passerelle, tête de vis…) pour les risques d’usure et de rupture.

Fixer les pare-battages sur les filières (ils peuvent être déposés sur le pont par vent violent).

Ce qui est conseillé

A quai, maintenir la chaînette et la pendille hors de l’eau pour éviter la fixation de salissures.

Maniller l’aussière avant pour, en position normale, garder la chaîne-fille entièrement immergée. La chaîne-fille sera ainsi préservée plus longtemps de l’oxydation.

Fixer les pare-battages sur taquet, base de chandelier ou rail de fargue. Rajouter un pare-battage ou deux sur le tableau arrière par sécurité.

En sortant, saisir son aussière avant par des demi-clefs sur la pendille nylon, elle sera plus rapidement saisie et évitera la manipulation de la chaîne-fille au retour.

Régler ses amarres

Amarres de pointe arrière : même longueur > bateau bien centré

Amarres croisées : même longueur > sur son poste

Éloignement : de 0,80 m à 2,50 m suivant la taille du bateau et la passerelle utilisée.

Tension de l’amarre de pointe avant :
1. Petites unités : Amarrage courant : Pour une forte tension sur les amarres arrière, le bateau vient presque jusqu’au quai, mais sans toucher. Amarrage tout temps (hivernage, absence prolongée du propriétaire…) : Pour une très forte tension sur les amarres arrière, le bateau ne vient pas à moins de 0,50 m du quai.
2. Unités supérieures à 12 mètres : Le poids du navire et l’utilisation de la passerelle nécessitent une tension importante et constante des amarres afin de limiter les mouvements du bateau. Pour cette raison, les postes de 22 mètres et 30 mètres sont équipés de deux chaines-filles.

Le bateau une fois bien à poste, repérer les amarres avec un bout de couleur ou fixer les tuyaux de protection avec un bout également.

prendre un poste

1. À vitesse très réduite : Une erreur d’appréciation à 1/4 nœud est un incident qui peut être amorti par un pare-battage (bien placé). La même erreur à 3 noeuds devient un accident.

2. Par mauvais temps : Ne pas hésiter à prendre son poste l’avant au quai, pour éviter une manœuvre hasardeuse en marche arrière. Si la place est située au vent d’un vent momentanément très violent, s’amarrer dans un endroit facilitant la manœuvre (ex: le long d’un quai) et dès la fin du coup de vent, reprendre son poste habituel.

Composantes de

l'amarrage

Etapes

A. Chaîne galvanisée

Longueur calculée pour éviter le ragage de l’amarre sur le quai et assurer une liaison de sécurité en cas de rupture de l’amortisseur de mouillage.

B. Amortisseur de mouillage

Ils sont indispensables pour préserver les aussières et les taquets d’amarrage lorsque les bateaux bougent sous l’effet du vent et (ou) de la houle.

C. Nylon 3 torons

Choisi pour son élasticité, sa résistance et sa possibilité de confectionner des épissures. Les longueurs préconisées tiennent compte de la partie nécessaire pour l’épissure et de la possibilité de régler le bateau au plus près du quai pour l’embarquement ou plus éloigné pour un amarrage tous temps.

D. Protection

Indispensable : une aussière surdimensionnée mais non protégée peut se rompre en une nuit de mauvais temps.

E. PARE-BATTAGES

Ils doivent être de hauteur et de diamètre adaptés à la forme du bordé. Un bateau bien protégé est un gage de bon voisinage.

Amarres à quai

et sur chaînes filles

Sélectionnez la dimension du poste d'amarrage :

Amarres 1 ou 2 amarres de pointe constituées chacune de : D. protection E. nombre de pare-battages
1 manille lyre galvan. diam. C. nylon 3 torons 1 cosse inox
diam. (mm) long. (m)
Mesures 10 10 3,50 10 Tuyau d’arrosage souple 0,50 m par aussière 4
Mesures 12 12 4,00 12 Tuyau d’arrosage souple 0,50 m par aussière 4
Mesures 14 14 4,50 14 Tuyau d’arrosage souple 0,50 m par aussière 6
Mesures 14 14 5,00 14 Tuyau d’arrosage souple 0,50 m par aussière 8
Mesures 16 16 5,50 16 Tuyau d’arrosage souple 0,50 m par aussière 8
Mesures 18 18 7,00 18 Tuyau d’arrosage souple 0,50 m par aussière 10
Mesures 22 22 7,00 22 Tuyau d’arrosage souple 0,50 m par aussière 12
Mesures 30 30 10,00 30 Tuyau d’arrosage souple 0,50 m par aussière 14

Pour le

Mouillage

« PORT-FREJUS » met à disposition des plaisanciers :

à quai

Deux organeaux sur les appontements, ou deux bollards sur les quais.

Dans l'eau

1. Chaînette reliée à l’organeau ou au bollard

2. Pendille en nylon plombé

3. Chaîne fille

4. Chaîne dormante d’une longueur de 2 mètres et d’un diamètre supérieur à la chaîne-fille. C’est la chaîne dormante qui relie l’ensemble à la chaîne mère (5).

5. Chaîne mère

6. Corps mort

le plaisancier s'équipe de

A. B. C. D. 2 ou 4 amarres à quai

C. D. 1 ou 2 amarres sur chaîne fille

Glossaire

Nautique

Amarre de pointe

C’est une aussière qui sort d’un chaumard avant et qui tend à faire avancer, ou qui sort d’un chaumard arrière et tend à faire culer, lorsqu’elle est virée.

Bollard

Bitte d’amarrage.

Bout

Morceau de cordage. On prononce « BOUTE ».

Chaîne-liège

Chaîne dont le pas (longueur intérieure d’un maillon) est égal à 4 à 5,5 fois le diamètre de la chaîne. Manilles et cordages y passent aisément.

Chaumard

Pièce de guidage pour les amarres, dont toutes les parties sont arrondies pour éviter l’usure du cordage.

Capeler

1. Faire une boucle avec un cordage et en entourer une pièce. 2. Capeler son ciré, c’est le revêtir.

Cosse

Anneau de métal ou en plastique en forme de poire et présentant une gorge sur son pourtour.

Manille lyre

Manille à branches courbes.

Marnage

Différence de hauteur d’eau due à l’action de la marée et de la pression atmosphérique.

Organeau

Anneau d’amarrage.

Au vent, sous le vent

Une plage et un bateau sur l’eau. Le vent souffle de la plage vers le large; le bateau navigue sous le vent de la plage.